22 Nov Lotto Cycling Talent Projet
Vous êtes-vous déjà demandé comment des talents tels que Tim Wellens et Stig Broeckx sont devenus pros si rapidement ? Peut-être que oui, peut-être que non. Mais une chose est sûre, c’est lié au Lotto Cycling Talent Project. De quoi s’agit-il? Il s’agit d’une collaboration entre la Loterie Nationale et Energy Lab, deux partenaires importants de Lotto Soudal. Ce projet a été lancé en 2010 avec pour objectif de détecter les talents cyclistes très tôt, notamment à partir des garçons juniors (dix-sept ans). Ensuite, ces coureurs sont accompagnés et soutenus professionnellement dans le domaine physique, nutritionnel et biomécanique.
Marc Frederix, chief players et markets Loterie Nationale: “Le concept initial était de détecter les talents entre quinze et dix-sept ans, dépister et définir leurs compétences, pendant que les jeunes coureurs pouvaient rester dans leur équipe tout en se rencontrant régulièrement. Peu à peu, nous avons évolué vers la guidance et l’épanouissement. Le Lotto Cycling Talent Project veut offrir une valeur ajoutée au cyclisme belge en général. Les meilleurs coureurs peuvent passer au sein de Lotto Soudal. D’autres coureurs bénéficient d’un accompagnement qui leur donne éventuellement l’opportunité de continuer à se développer dans d’autres équipes qui bénéficieront aussi du projet. Cela correspond à la vision de la Loterie Nationale pour créer des opportunités et soutenir le sport du sommet jusqu’à la base. »
“Où je vois encore des possibilités ? Les dix dernières années, l’intérêt s’est porté sur le fait que la Belgique devait de nouveau former des grimpeurs. Une autre constatation est que nous avons besoin d’un plan directeur pour former des sprinteurs. Peut-être ceci est-il lié à la problématique du cyclisme sur piste mais les spécialistes sont mieux placés pour déterminer la meilleure méthode pour développer des sprinteurs de haut niveau. Beaucoup d’épreuves se terminent par un sprint en grand ou en petit groupe et ce type de coureurs peuvent faire monter le niveau du cyclisme belge. »
Ils s’occupent aussi d’élaborer et de structurer un planning de carrière étudié : organiser la quantité et l’intensité adéquate d’entraînement au bon moment dans la carrière ainsi que développer un bon équilibre entre le sport de haut niveau, les études et la vie sociale. Le dernier objectif du projet est d’optimiser l’épanouissement du jeune talent cycliste au sein d’une équipe semi-professionnelle et dans un stade ultérieur, dans une équipe professionnelle.
Wim Van Hoolst, entraineur chez Lotto Soudal: “Ce projet était une initiative de la Loterie Nationale. L’idée nous a plu et nous avons fait le pas. Depuis 2010, nous travaillons sur ce projet et il a déjà porté ses fruits. A partir de la catégorie des juniors, les coureurs peuvent s’inscrire sur notre site web et sur la base de ces formulaires, nous faisons une première sélection. Ensuite, les coureurs sélectionnés sont invités pour un entretien et quelques tests. Après ça, nous décidons si le coureur est qualifié pour être guidé et soutenu. Nous cherchons surtout des garçons avec un grand moteur, des coureurs avec beaucoup de volume et qui peuvent se débrouiller sur des différents parcours. Sur la base de certaines valeurs et de critères précis, nous faisons notre sélection définitive. »
“Ensuite, le vrai travail commence, c’est-à-dire guider ces garçons de façon professionnelle. Comme mentionné plus haut, nous soutenons les coureurs sur trois aspects. Le premier est l’aspect physique. Nous établissons des schémas hebdomadaires, faisons des tests à l’effort, suivons différentes valeurs etc. En outre, quelques diététiciens sportifs d’Energy Lab guident les jeunes coureurs de manière optimale sur le plan des aliments pour sportifs. Finalement, nous étudions l’aspect biomécanique du sport. Nous cherchons la position parfaite sur le vélo, la position la plus aérodynamique pour un certain corps, en tenant compte de quelques paramètres. Toutes les semaines, nous sommes en contact avec les garçons pour savoir comment ils vont, s’ils ne souffrent pas de quelque chose, s’ils ont des remarques etc. »
Pour le moment, treize coureurs font partie du projet. Les voici: Jari Snyers (1997 – Profel United Cycling Team – finisseur), Milan Menten (1996 – Lotto Soudal U23 – rapide à l’arrivée), Harm Vanhoucke (1997 – Lotto Soudal U23 – grimpeur), Thomas Vereecken (1997 – Lotto Soudal U23 – passe-partout), Jonas Castrique (1997 – Lotto Soudal U23 – sprinteur), Jorden De Haes (1997 – EFC Etixx U23 Cycling Team – grimpeur), Julian Mertens (1997 – Prorace Cycling Team – grimpeur), Stan Dewulf (1997 – Lotto Soudal U23 – rouleur), Emiel Planckaert (1996 – Lotto Soudal U23 – grimpeur), Mattias Van Gompel (1995 – Lotto Soudal U23 – passe-partout), Senne Leysen (1996 – Lotto Soudal U23 – rouleur), Steff Hermans (1996 – Lotto Soudal U23 – grimpeur) en Kevin Deltombe (1994 – Lotto Soudal U23 – rapide à l’arrivée).
Wim Van Hoolst: “Pour le moment nous avons en effet treize jeunes coureurs faisant partie de ce projet. Notre objectif est de pouvoir guider une quinzaine de coureurs. En faisant les programmes hebdomadaires, nous tenons compte d’une certaine marge afin que, s’ils réalisent un transfert chez les pros, ils gardent encore quelques pourcents pour se développer. Notre intention n’est pas du tout de brûler ces jeunes. Nous voulons les préparer à faire le grand pas de telle façon que, lorsqu’ils l’ont réalisé, ils peuvent encore se développer plus. »
Le projet a certainement déjà eu son effet. En total six coureurs du Lotto Cycling Talent Project ont fait le pas vers le peloton professionnel. C’est en moyenne un coureur par an. Tim Wellens, Stig Broeckx et Frederik Frison portent les couleurs de Lotto Soudal. Laurens De Plus a fait ses débuts chez Etixx – Quick-Step cette saison et Dries Van Gestel et Kenneth Van Rooy roulent depuis cette saison pour Topsport Vlaanderen-Baloise. Chacun d’entre eux est un coureur avec un grand volume qui peut certainement aller loin. Bien sûr, l’objectif est de permettre à d’autres garçons de passer au sein d’une équipe professionnelle. Kevin Deltombe est par exemple l’un de ces coureurs. »
Kevin DeltombeKevin Deltombe: “C’est la troisième saison que je fais partie du projet et ça va très bien. Chaque semaine, je suis en contact avec mon entraîneur, Wim Van Hoolst. Il établit les programmes hebdomadaires qui sont liés aux épreuves auxquelles on prend part. Nous recevons des entraînements spécifiques pour préparer ces courses. Tout est enregistré au compteur de puissance et est très bien suivi. On tient compte de l’école et de la vie personnelle du coureur. Nous sommes libres d’adapter le programme le cas échéant. C’est une question de bien planifier et s’arranger avec l’entraîneur mais la collaboration fonctionne bien. »
“Pendant la saison, il y a deux ou trois moments où nous sommes évalués via des tests. Evidemment, au début de la saison pour savoir comment sera le programme de l’hiver, pour déterminer la puissance des entraînements etc. En mai ou juillet, il y a une évaluation pour vérifier la progression et décider s’il faut changer quelque chose. »
“Cette saison, l’objectif ultime, pour moi-même, est de conclure un contrat professionnel, de préférence avec une équipe WorldTour. L’année passée, j’ai eu beaucoup de malchance. J’ai eu une infection gastrique aiguë et j’étais impliqué dans quelques chutes. Par conséquent, je n’ai pas pu rouler une saison constante, chose que j’espère pouvoir faire cette année. Mes objectifs se situent au printemps, Liège-Bastogne-Liège doit être ma course. Je me mets beaucoup de pression sur les épaules mais je sais que ça peut être ma dernière saison comme coureur. Je suis très motivé et je vais faire tout mon possible pour réaliser des bons résultats cette saison. J’espère que je n’aurai pas de la malchance et que j’obtiendrai des belles offres à la fin de la saison. »
Toutes les coureurs nés en 1998, 1997, 1996, 1995 et 1994 ont la possibilité de s’inscrire via le questionnaire en ligne. Cliquer sur « inscrivez-vous » dans le menu.